Le Festival du Film de l’Outaouais
Une vitrine pour Le cinéma du monde du 3 au 11 avril
Par Marie Ange Barbancourt
Rédactrice en Chef et Directrice du développement Diamont History Group
Le cinéma nous fait vibrer et nous rend le monde plus doux, ou plus réel. Le cinéma est témoin de la société et fait aussi office de mémoire. Il nous permet de faire l’exercice d’aller au-delà de l’écriture cinématographique afin de tirer nos propres conclusions. Les festivals sont un peu la vitrine pour faire le point sur la création cinématographique du monde sans aucune frontière ou barrière de langues.

Le printemps qui s’en vient est annonciateur de ce que nous pourrons voir à travers nos lentilles : la face du monde dans un libre choix selon nos goûts et nos attentes. Que l’on soit au Canada, en France, n’importe où dans un monde libre, ce partage entre gens inconnus l’un de l’autre dans une même salle qui s’écarquillent les yeux, poussent quelques soupirs, s’esclaffant de rire est magique car chacun partira de cette salle avec sa part du monde qui lui convient. Les festivals servent à réunir le monde, réunir ceux qui aiment le cinéma que ce soit avec les histoires réelles ou les histoires inventées concoctées par des scénaristes, des cinéastes qui nous amènent leur vision. Des acteurs et actrices qui endossent la peau d’un autre (d’une autre), pour nous emmener dans l’univers d’une création artistique.
Ces réflexions me mettent d’emblée sur la piste d’un festival en plein cœur de l’Outaouais (Canada) qui durant dix jours vivra au rythme du monde avec une programmation riche et un environnement convivial parsemé d’évènements de toutes sortes à la manière d’une expérience extraordinaire (in and off-festival).
Le Festival du film de l’Outaouais entame son deuxième quart de siècle et garde le cap avec une programmation de 70 films en provenance de plusieurs pays sous la présidence de La grande comédienne Véronique Le Flaguais connue pour des films à succès tel que Cruising Bar, Jésus de Montréal, Monica la mitraille, Menteur et dernièrement, Nos belles sœurs etc.

Des films qui suscitent la curiosité et l’engouement
Le coup d’envoi sera marqué par Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott, inspiré du Best-seller autobiographique de Roland Perez une Co-production de Christian Larouche d’Opale et de Gaumont. Au casting : Leila Bekhti, Jonathan Cohen, Anne Le Ny, Joséphine Japy, Jeanne Balibar, Milos Machado et Sylvie Vartan. Un film tiré d’une histoire vraie où le récit bouleversant est empreint d’humour.
« En 1963, Esther met au monde Roland qui naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Elle va mettre tout en œuvre pour tenir sa promesse.»
Une grande place au cinéma québécois
La programmation de cette 26e édition fait une grande place au cinéma québécois avec plus de 50% des films. On vous donne un aperçu des films.
On y présentera Phénix le nouveau long métrage de Jonathan Beaulieu (MAD DOG LABINE coréalisation), un film très personnel qui relate l’histoire d’une famille.
Joël Girard, un soldat charismatique et attachant, est sur le point d’être déployé en Afghanistan. Sa femme Michelle et son fils Jacob doivent vivre avec la réalité que cette fois, la mission est risquée. Avec l’objectif avoué de se rapprocher de Jacob, Joël devient l’entraîneur de son équipe de soccer, les Phénix. Malgré ses efforts, un fossé se creuse entre Joël et son fils.
Le temps, réalisé par François Delisle (Ruth, deux fois une femme, Chorus etc.), « Une histoire sur la résilience humaine à travers quatre personnages face aux bouleversements environnementaux. Fable sur la crise climatique, Le temps transcende les frontières artistiques pour engager un dialogue nécessaire entre notre passé, notre présent et notre avenir.» (Dossier de presse)
Quant à la réalisatrice Renée Beaulieu (Inès, Le Garagiste, Les salopes ou le sucre naturel de la peau ), elle y sera avec son film Habiter la maison interprété par François Papineau, Rose-Marie Perreault, France Castel et Antoine Desrochers.
Une foule d’invités avec des artistes, des cinéastes et des activités pour animer les soirées après le Cinéma
Lauréats et finalistes aux Oscars et/ou aux Césars à l’honneur
Une invitation à voir ou à revoir quelques chefs-d’oeuvre : Emilia Perez (Multi récompensé), Conclave, Je suis toujours là, L’histoire de Souleymane (César de la Meilleure révélation masculine pour Abou Sangare et Meilleure actrice dans un second rôle pour Nina Meurisse), Le roman de Jim (César du meilleur acteur), L’apprenti, En fanfare, Une langue universelle, Les fantômes.
Je vous invite à faire un petit tour d’horizon de ce qu’on a pensé de certains films présentés dans cette section
Emilia Pérez un film multi récompensé : Oscar, Festival de Cannes, Golden Globe et j’en passe. Un film que j’ai vu en grande première à Cannes. C’est du Audiard poussé au delà de nos attentes, avec un risque calculé et un casting audacieux. Encore une fois, il a réussi à nous mettre à genoux devant une création au parfum du temps présent et du futur …
Conclave d’Edward Berger un film époustouflant ! Dans un climat de jeu de pouvoirs et de secrets, le réalisateur nous offre un récit fort en rebondissements.
Le Roman de Jim de Arnaud et Jean Marie Larrieu avec L’acteur Karim Leklou ( 2025 le César du meilleur acteur pour Le Roman de Jim), Karim Leklou avec un jeu extraordinairement naturel, nous envoie une autre image du genre masculin. Une histoire qui se déroule comme un roman ciselé dans le bel art. C’est ce que ce film a suscité en moi quand je l’ai vu l’automne de dernier.
Voici ce que mon collègue Serge Leterrier a écrit à propos de Monsieur Aznavour
« Au cœur du film, Tahar Rahim incarne Charles Aznavour avec une justesse remarquable. L'acteur livre une performance saisissante, capturant non seulement l'apparence physique du chanteur, mais aussi son charisme unique et ses manières si caractéristiques. Autour de lui, un casting de premier plan donne vie aux personnages clés de la vie d'Aznavour, notamment Bastien Bouillon dans le rôle de Pierre Roche et Marie-Julie Baup incarnant Édith Piaf..»
(Serge Leterrier Diamont History Group)

Le Portugal à l’honneur !
l’humour sera au rendez-vous
La cage dorée un film Franco-portugais de Rubens Alves (Miss, aussi acteur et directeur de la photographie), une comédie avec Roland Giraud, Rita Blanco, Joaquim de Almeida, Chantal Lauby. L'histoire d’un couple qui a quitté le Portugal pour la France depuis trente ans, les deux vivent bien et sont appréciés de tous. Maria et José Ribeiro apprennent qu’ils héritent de la grande demeure et de la compagnie prospère du frère de José décédé, pour cela les Ribeiro doivent retourner au Portugal. Leurs patrons et Leurs amis vont tenter de convaincre le couple de rester en France… Après tout ont-ils vraiment envie de partir ?
Projeté au Musée canadien de l'histoire, salle Ciné + (Imax), suivie d'un souper à la salle des fêtes de la Maison du citoyen.
« Au rythme d’une soirée envoûtante où spectacle, musique et danse s’unissent pour une expérience inoubliable ! Laissez-vous transporter par la Philharmonique Notre-Dame de Fatima et la voix émouvante de la chanteuse fado, Mme Lucie Da Costa, pour un moment riche en émotions et en festivités. » nous dit-on au FFO
On pourra aussi voir Opération Portugal une comédie hilarante de Frank Cimière ( connu pour La vie de château, La Marginale, )

Pour une clôture avec le film québécois Deux Femmes en Or Une comédie dramatique de Chloé Robichaud (Sarah préfère la course (2013), Pays (2016) et Féminin/Féminin (2014).
Parmi les invités du festival on retrouve Marie-France Brière (cofondatrice du Festival du film francophone d’Angoulême), pour la projection de son documentaire Le retour des Taïnos. un film qui nous parle des premiers habitants d’Hispaniola (Île des Caraïbes aujourd'hui république dominicaine et Haïti), quand Christophe Colomb débarque en 1492.
Créé il ya 26 ans par l’homme de cinéma Didier Farré le Festival du film de l’Outaouais a le vent dans les voiles (On vous fera découvrir l’homme dans le Magazine Kariata, début Mai, son cheminement dans l’univers cinématographique avec un portrait intimiste à travers ses mots et notre regard sur son parcours).
En attendant place au Festival du Film de L'Outaouais du du 3 au 11 avril.
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