L’exposition de sculpture 3D « Le Cercle sans Fin » de Sylvain Piget se déroule jusqu’au 31 juillet à la Galerie Wanderley Cabral dans le 16ème arrondissement de Paris. Quand Platon inspire la sculpture 3D…
Originaire de Cognac, Sylvain Piget est inspiré par ses cours de philosophie et influencé par Platon, il déclare « quand mon professeur a abordé Platon et l’idée du beau, je buvais ses paroles ». Autodidacte, Sylvain Piget dévie, depuis 2019, sur « l’idée du beau », par des sculptures en trois dimensions. Pour Platon, le beau « c’est l’harmonie, la symétrie », pour cela Sylvain Piget entame une « quête du cercle parfait » qui, « n’existe que dans le monde intelligible des idées », c’est-à-dire que « dans notre monde, le cercle parfait physique n’existe pas, on ne peut pas le réaliser ».
Sylvain Piget crée ses œuvres à l’aide de différents matériaux tels que la peinture, le bois, le carton et l’aluminium. Pour ce qui est du bois, le sculpteur affirme que « chaque morceau est coupé individuellement, poncé individuellement. Ensuite je les rassemble par hauteurs ou par grosseurs ». Nela, sa compagne, confie que le tout « c’est instinctif (…), ses œuvres sont assemblées de manière précise, dans un chaos organisé ».
Le Cercle sans Fin, en opposition au Blue Vibrations permet de « contempler l’extérieur ».
Cet « univers artistique, Sylvain l’a depuis toujours » assure Nela. Il exploite cette fibre artistique depuis 2016 grâce à la peinture abstraite sur toile. Petit à petit, il « stocke des chutes de bois » et instinctivement, en 2019, Sylvain Piget agence ces morceaux de bois, donnant naissance à son art actuel : la sculpture 3D, ou sculpture murale. Cette impression d’optique, Sylvain Piget ne pourrait pas la retransmettre si c’était un carré, puisqu’ « on ne pourrait pas être plongé à l’intérieur d’un centre, c’est comme une cible ».
Le Blue Vibrations donne l’impression d’un centre mouvant, « le bleu Klein a été sa première intuition », confie Nela, cette couleur a donné suite à de nombreuses œuvres découlant de ce même bleu Klein, ayant même poussé Sylvain Piget à rendre hommage à Yves Klein en réalisant un monochrome en bleu Klein intitulé « Hommage à Yves Klein ».
« Le bleu est essentiel » déclare Sylvain Piget. Après avoir vécu 10 ans à Barcelone, Sylvain Piget a baigné dans le bassin méditerranéen, d’où son très fort attrait pour le bleu et pour la mer.
Sylvain Piget avoue avoir une sensibilité particulière avec le bleu, « le bleu, c’est en moi. Il a été une révélation ». Une affinité singulière qu’il n’entretient pas avec les autres couleurs : « la couleur est arrivée dans un second temps, c’était pour me challenger et ne pas rester sur les acquis ».
Place à la couleur
Au fur et à mesure des créations de Sylvain Piget, le côté urbain est mis en valeur, même si initialement ce n’était pas le but recherché, l’artiste cognaçais avoue s’être « rapproché de l’architecture ». Pour réaliser ses transitions de couleurs, Sylvain Piget utilise un pistolet peinture avec compresseur pour « faire un dégradé parfait où la transition est douce ».
Sylvain Piget a utilisé plusieurs lamelles de cartons pour réaliser Fire Rasen. Grâce à ses planches de cartons de 150 cm, « je fais des lignes dedans et ensuite je les assemble ».
Pierre Soulages et Yves Klein pour influences françaises, Sylvain Piget admire aussi le travail de Takesada Matsutani, un artiste abstrait, graveur japonais qui travaille à Paris. Cet artiste a continué la peinture tout en amenant « de la dimension en utilisant de la glue et avec une paille il faisait des bulles dedans ». « Je suis fan des Samouraïs, de la discipline, de la rigueur et de l’honneur de la culture japonaise ». Il souligne que l’on peut retrouver cette rigueur dans le chaos de ses œuvres.
Sylvain Piget ne « souhaite pas casser l’univers abstrait » de ses œuvres en leur donnant un titre « les lignes, les traits d’un nom, c’est une création de l’Homme et ce n’est pas abstrait, je veux avant tout qu’on profite de l’œuvre ».
Aller chercher l’idée du beau, c’est ce que dicte l’instinct de Sylvain Piget, « tant que je ne retrouve pas cet équilibre du beau, je ne m’arrête pas ».
La lumière, occupe un rôle important « selon l’éclairage de l’œuvre, la position de l’œil va influencer l’œuvre, c’est sans fin ». Sylvain Piget nous dévoile son secret lumière : « je peins l’œuvre avec un défaut de lumière ». Il travaille dans la pénombre, dans un recoin pour « accentuer l’effet de lumière dans le tableau, et une fois accroché, la lumière est décuplée ».
L’exposition Le Cercle sans Fin de Sylvain Piget se tient jusqu’au 31 juillet à la Galerie Wanderley Cabral au 9 rue Poussin 75016 à Paris. Représenté par plusieurs galeries d’art à Paris, Megève, Anglet, St Malo, Montauban et Saint Paul de Vence, Sylvain Piget exposera prochainement à l’international en Espagne et à Miami (États-Unis).
Renseignements :
Adresse 9 rue poussin 75016 Paris (métro Michel-Ange Auteuil, ligne 10)
Article complet, bien documenté.
Donne l impression de visiter la galerie surtout quand on est loin c'est très agréable.