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Jaime Bouzaglo

  • Photo du rédacteur: Marie Ange Barbancourt
    Marie Ange Barbancourt
  • 3 juil. 2024
  • 6 min de lecture

Jaime Bouzaglo

Et son rêve de design et d’architecture une réalité !

 

Par Marie Ange Barbancourt

Rédactrice en Chef et directrice du développement Diamont History Group

 

Jaime Bouzaglo, je vous en ai  déjà parlé mais il fait bon de redécouvrir ce créateur qui ne se donne aucun répit pour nous faire découvrir ses nouveaux projets et au passage nous offrir un rêve architectural. 


« Je suis toujours à la recherche de la perfection que j’espère ne jamais atteindre… je dois continuer »

Layout-Projet In - Jaime Bouzaglo

Son tour du monde il l’a fait en laissant des traces sur les cinq continents, avec entre autres les quelques 17 boutiques de Cerutti  à Paris Londres , Pékin, Tokyo, Madrid Toronto etc.

Parmi ses maîtres à penser on retrouve,  Des architectes du courant moderne qui ont marqué leur temps Jean François Zevaco (célèbre Architecte français né à Casablanca parti en 2003), Frank Gehry (Architecte Americano-Canadien créateur du musée Guggenheim), Le Corbusier (Architecte, Urbaniste, Designer français d’origine Suisse précurseur de la modernité de son vrai nom Charles-Édouard Jeanneret-Gris 1887-1965), Oscar Niemeyer (Célèbre Architecte Brésilien décédé en 2012)

Tous ces gens qui ont fait partie de ce courant d’une architecture nouvelle appelé style moderniste.  Le créateur s’inspire de ce grand courant mais son travail a une identité propre à lui. Epris de cette modernité il développe son sens de l’espace, apprivoise les formes.  Son esthétique passe par la sublimation de la vie. Un design de perception dont il est passé maître. Bouzaglo est un intuitif, un créateur de rêves, pour lui la beauté est émettrice d’énergie et de bonheur qui apporte la joie et renforce le sens critique de la modernité.

 

Le modernisme est la base de sa création.

 

Chez Bouzaglo, la conception artistique, les formes, les courbes, les éléments dans l’espace-temps témoignent plus d’une réflexion que d’une simple technicalité.  Pour ses projets il s’enveloppe d’une  part d’émotions de la personne pour qui il créait pour le mêler aux siens afin de livrer un acte de pure traduction de l’invisible à la réalité…. Amant de la psychanalyse, d’ailleurs tout récemment il a  pu s’en approcher à travers des ateliers de psychanalyse.  On a cette sensation que ses œuvres sont un récit de lui-même.  Il passe ses non-dits à travers un rendu intemporel. ses créations s’inscrivent dans une logique de mémoire et d’héritage.

 

« J’ai cet espèce de défi de me surpasser et ce sentiment de dire que je n’ai rien fait c’est pas faut, il y a des génies qui ont fait des choses extraordinaires que je n’ai pas encore atteint. La curiosité, le dépassement de soi, la recherche de l’invisible, le scruter pour lui donner une forme, un écho, un devenir. Et je suis toujours en quête d’un nouveau vocabulaire.»

 

Inspiré aussi par ce célèbre Architecte Brésilien Oscar Niemeyer (dont les œuvres sont à travers le monde un legs pour l’humanité.) qui  jouait avec les formes en s’inspirant des femmes de Copacabana.  Dans les créations de Bouzaglo on retrouve ces accents, ces formes, ces courbes inspirées par la femme comme un besoin, une impulsion salvatrice, une passion, Un hommage respectueux à la femme.

 

« J’admire  la femme parce que c’est la femme qui nous a mis au monde, elle procrée, elle a une force. La femme a une perception de la vie et surtout la sensibilité que les hommes n’ont pas…  Je  crois qu’il y a des impulsions où les gens veulent exprimer une colère,  mais il y a aussi celle qui est créatrice, comme une fièvre, un besoin obsessionnel qui devient une passion que je matérialise sur ma table à dessin.  C’est un don, peut-être. »


Bar La Diva Montréal Canada par Jaime Bouzaglo

Percepteur de rêves et amoureux de la vie

 

À travers ce que j’appellerais l’ensemble de ses œuvres intemporelles, on a cette curieuse impression de scruter l’âme du créateur. L’impression d’une étude de soi, Bouzaglo nous étale ses non-dits, sa propre histoire comme dans une quête psychanalytique, un exutoire en quelque sorte. Passionné de psychanalyse, parle souvent de l’impalpable, de métaphysique, de L’invisible… un concepteur hors convention, un décodeur de subconscient, un percepteur de rêve, un amoureux des humains et de la vie. Humble et toujours en quête de nouvelles idées, il ne le dira jamais mais Il a déjà un héritage certain. Il y a un côté spatial, spirituel intemporel dans ses créations. Dans 50 ans voudra-t-on encore du Bouzaglo ? poser la question c’est y répondre: c’est un héritage.   Ses Poufs interdépendants sont entrés en  2005 au Musée national des Beaux-Arts  du Québec et depuis  2007 son fameux siège DIVA  fait partie de la collection permanente du Musée des Beaux-Arts de Montréal. Bouzaglo de l’invisible à la réalité.

 

« J’ai compris avec les années que tout est amour, alors je me suis dit si je conçois un objet, une maison, n’importe quelle chose avec amour à partir  du moment qu’on conçoit avec amour ça se reflète dans l’acte créateur. Je crois que cet amour, je le transmets involontairement.  Il y a aussi un côté religieux, un côté  kabbalistique, je crois que c’est ressenti.  Je suis sûr que la peinture de Picasso ce n’était pas juste une toile, c’est au-delà de ça, c’était tout son amour, la métaphysique. En concevant je cherche à ce que mes créations touchent l’âme »

 

Aller plus loin dans la réponse au niveau structurelle, au niveau fonctionnel et aussi toucher l’humain par le message. C’est la synthèse des arts : Bouzaglo créé, dessine, les idées viennent à profusion que ce soit pour un décor, une invention, un lieu, un immeuble, des objets, des choses utilitaires… Quand on s’assied sur une chaise dessinée par Bouzaglo, par exemple, on a l’impression que ça épouse le corps, qu’une personne nous tient, il  y a une forme de sensualité qui émane des créations du concepteur au-delà de la forme, de la technique, de l’ergonomie, du confort, de la beauté.

 

« C’est une nécessité, c’est une urgence, c’est à dire que la chaise est un prolongement affectif de l’être, qu'elle va t’envelopper  sans que tu t'en rendes compte, elle va t’enlacer, elle va te communiquer des émotions subliminales, des fois, c’est comme une double peau. J’ai des créations [de chaises], c'est une ligne de métal et un tissu, la courbe est tellement bien étudiée à cent trois degrés, qu’on doit connaître pour qu'elle épouse le corps.  La beauté c’est subjectif, c’est  le point de vue de quelqu’un, ça peut être beau pour moi et pas pour d’autres vice-versa donc si c’est cohérent et harmonieux, j’ai déjà atteint quelque chose. »


Loft Hotel Montreal par Jaime Bouzaglo

L’inspiration de ses maîtres à penser

 

Jaime Bouzaglo affectionne Zevaco pour la chance qu’il lui a donné, sa créativité et cette flamme qu’il lui a insufflé.

 

« Zevaco me disait - "Tu es mon fils spirituel" en voyant ce que je dessinais étant gamin.

De travailler avec lui, de comprendre sa philosophie, d’aller même chercher des matériaux avec lui  c’est formidable. Il allait voir les marchands pour leur poser des questions sur les produits et il m’emmenait avec lui. Je me souviens quand, par exemple,  il faisait une façade, il prenait des matériaux, des pierres, il les étalait au balcon  et il disait : je vais attendre que la pluie tombe, que le soleil tape dessus pour voir comment il réagit.  Donc il prenait le temps de voir la réaction de la matière face à la nature et dans ces gestes, je voyais cette simplicité, cette modestie, cette morale, cette philosophie qu’il m’a d’ailleurs transmis. Tout ce qui est mon métier ça vient de Zevaco. »

 

 Niemeyer pour son exemplarité et son parcours son audace

 

« Je me suis inspiré de lui avec ses courbes inspirées de la femme, ses formes ses accents »

 

Gehry pour son authenticité, son sens de l’innovation.

 

« Ce qui est particulier à Gehry c’est son audace. Par sa vision il a ouvert de nouvelles perspectives au monde de l’art contemporain par exemple avec le Musée de Guggenheim dont il est le concepteur »

 

Qu’en est-il du designer phare


Shiro Kuramata  designer japonais (1934-1991 considéré comme un des plus grands designer du 20e siècle)

 

« Le maître incontesté du design intérieur il a été le premier à parler de  lévitation de la matière »

 

Des honneurs il en a eu, citons quelques-uns : Prix de design intérieur (Shops) en Allemagne, Prix l’IESNA New York,  Prix Montréal de l’institut du design, Prix Pierre Pagé, Prix Méri-Thor etc.

 

Si on lui demande quelles sont les villes qui lui ressemblent ?

 

«Barcelone pour son éclectisme, ses couleurs, son côté baroque. Tokyo pour sa sérénité et c’est cette sérénité qui me passionne. Montréal pour sa mixité, on peut se retirer et créer, on peut aller chercher l’action ,on la trouve.»

 

Pourquoi le design et l’architecture Jaime Bouzaglo?

 

« C’est pour moi prétexte à rendre les gens plus heureux : Sacraliser l’instant présent pour l’éternité. »


Cité Meta-Edge FINAL

 

 

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